Description: Charles de Rémusat [PD8664] Catégorie : CDV > portraits > Hommes politiques Année : Circa 1870 Type : CDV, tirage albuminé, 6 x 10.5 cm, vintage albumen print Format (cm): 6,5x10,5 vintage CDV albumen carte de visite, Charles-François-Marie, comte de Rémusat né à Paris le 13 mars 1797 et mort à Paris le 6 juin 1875 (à 78 ans), est un homme politique et philosophe français. Sommaire [masquer] 1Formation 2Sous la Restauration 3Sous la Monarchie de Juillet 4Sous la Deuxième République et le Second Empire 5Sous la Troisième République 6Œuvres 7Notes et références 8Sources Formation[modifier | modifier le code] Son père, Auguste Laurent, comte de Rémusat, appartenant à une bonne famille de Toulouse, était chambellan de Napoléon Ier, mais se rallia aux Bourbons à la Restauration et devint préfet de la Haute-Garonne, puis du Nord. Sa mère, Claire Élisabeth Jeanne Gravier de Vergennes, était née en 1780. Mariée à seize ans, elle fut attachée à limpératrice Joséphine comme dame du palais. Talleyrand était au nombre de ses admirateurs et on la considérait généralement comme une femme dune grande intelligence et dun grand charme. Après sa mort (1824), son Essai sur léducation des femmes fut bien accueilli dans les milieux cultivés, mais on ne rendit justice à son talent littéraire que lorsque son petit-fils, Paul de Rémusat, eut publié ses Mémoires, que suivirent des extraits de la correspondance avec son fils. Les mémoires de Claire ont permis de mieux comprendre non seulement la cour de Napoléon, mais aussi son fils Charles et léducation quelle lui avait elle-même prodiguée dans sa jeunesse, sattachant à lui communiquer de bonne heure le goût des lettres. Charles fut envoyé ensuite au lycée Napoléon, où il fit de brillantes études. Au sortir du collège, il partagea son temps entre létude du droit, la philosophie et la poésie légère. Sous la Restauration[modifier | modifier le code] LEmpire venait de tomber, et le spectacle dune monarchie qui tentait de se relever lui donna le goût dun gouvernement parlementaire et lui fit adopter des idées politiques plus libérales que celles de ses parents. Le salon de sa mère était alors fréquenté par des hommes qui professaient ces idées : Molé, Pasquier, Barante, Guizot. Il se forma à leur école et se rangea bientôt dans le groupe des doctrinaires, qui avait alors pour chef Royer-Collard. En 1819, il fut reçu avocat mais, préférant lécriture, il ne suivit pas la carrière du barreau. Il fit paraître, en 1820, un petit ouvrage sur le rôle du jury dans les procès, intitulé De la procédure par jurés en matière criminelle, qui fut suivi par quelques autres brochures, telles que Sur la responsabilité des ministres, Sur les amendements à la loi des élections. Côté politique, il suivait fidèlement la direction de Guizot, sans pour autant oublier les lettres. Il collaborait au Lycée français, pour lequel il écrivait des articles sur le théâtre, sur Jacopo Ortis et sur les œuvres de Mme de Staël, dont il était un admirateur enthousiaste. Il traduisit également le Théâtre de Goethe en collaboration avec Louis de Guizard, et, seul, le traité De legibus de Cicéron. Quelque temps après la destitution de son père par Villèle, il entra en relation avec un petit avocat dAix, qui venait chercher fortune à Paris, et avec lequel il se lia damitié. Cétait Adolphe Thiers, dont il devait constamment depuis lors partager les idées politiques. À partir de ce moment, il se lança résolument dans lopposition, vers laquelle lattirait du reste son mariage, célébré le 13 juillet 1825, à Grenoble, avec Camille Octavie Joséphine Fanny Perier (1800-1826), fille dAugustin Perier et nièce de Casimir Perier, qui devait décéder prématurément de la tuberculose. En 1833, il devint, avec son ami Thiers, un des rédacteurs des Tablettes ; puis lannée suivante, à loccasion des élections, il prit une part active aux efforts de son parti pour faire élire des candidats libéraux. À partir de 1824, il devint un des collaborateurs assidus du Globe, et il donna des articles littéraires, politiques et philosophiques, où lon sentait linfluence de léclectisme de Victor Cousin. On suggère quil a inspiré à Balzac, le personnage dHenri de Marsay1. Il écrivit aussi des essais (réfutation de LEssai sur lindifférence de Lamennais, un Essai sur la nature du pouvoir), ainsi que des poésies légères et même des chansons, dont lune, intitulée Lise ou la bouteille, fut insérée en 1824 dans le Mercure du xixe siècle. Il écrivit également quelques drames, qui ne furent pas publiés, et collabora à la Revue encyclopédique et au Courrier français. Lorsquen 1830, le ministère Polignac donna ses fameuses ordonnances de juillet 1830, il signa la protestation des journalistes contre celles-ci. Il écrivit dans le numéro du Globe du 27 juillet un remarquable et vigoureux article, qui commençait par : Le crime est consommé, puis proposait, trois jours plus tard, dans un autre article dappeler au trône le duc dOrléans. Sous la Monarchie de Juillet[modifier | modifier le code] Après la révolution de juillet 1830, il entra définitivement dans la vie politique active. En octobre suivant, il fut élu député de la Haute-Garonne par le collège électoral de Muret, dont il ne cessa dêtre le représentant jusquen 1848. On vit alors se produire en lui la même évolution que chez la plupart des hommes de son parti que les événements venaient de faire passer des rangs de lopposition à ceux du pouvoir. Comme Casimir Perier et Thiers, il oublia alors avec quelle verve il avait défendu les idées libérales, pour ne plus songer quaux moyens de résister à linvasion des idées démocratiques. Sous le ministère Perier, sans fonctions officielles, mais faisant partie des doctrinaires, il prit part aux travaux du cabinet de son oncle. Puis, comme député, il vota toutes les mesures propres à enrayer le complet exercice des libertés, dont le nouveau gouvernement était épouvanté, et qui rendirent la monarchie de Juillet impopulaire auprès de la gauche radicale, alors très minoritaire dans le pays. Cest ainsi quil se prononça pour les lois contre les crieurs publics, contre les associations, contre la presse, dites « lois de septembre ». En décembre 1834, il fait partie des fondateurs de la Société française pour labolition de lesclavage. En septembre 1836, il devint pour peu de temps sous-secrétaire dÉtat à lIntérieur dans le ministère Molé. Devenu lallié de Thiers, il fut en 1840 ministre de lIntérieur pendant une brève période. De 1841 à 1848, il fit partie, comme son ami Thiers, de lopposition qui chercha à renverser Guizot et adopta un programme dun libéralisme mitigé. Pendant cette période, il se fit remarquer à la Chambre par son éloquence caustique et spirituelle, et les discours quil prononça au sujet des incompatibilités parlementaires furent particulièrement remarqués. Rémusat est profondément déçu de la mort du fils de Louis-Philippe, soit lhéritier du trône, le 13 juillet 1842. Il écrit dailleurs dans ses Mémoires de ma vie que la perte de lhéritier présumé de Louis-Philippe a fait beaucoup de mal à la Monarchie de Juillet : « Je ne suis point fataliste et ne veux pas dire qu’à dater du 13 juillet 1842, la monarchie fut irrévocablement condamnée, mais je dis que sans ce jour fatal, elle n’aurait point péri. » Le 8 janvier 1846, il entra à lAcadémie française, en remplacement de Pierre-Paul Royer-Collard. Il fut reçu par Emmanuel Dupaty le 7 janvier 1847 ; son discours de réception fut pour lui un triomphe : « Ça été là un de ces beaux jours où le talent, au moment où il la reçoit, justifie magnifiquement sa couronne. » (Sainte-Beuve). Pendant le reste du règne de Louis-Philippe, il demeura dans lopposition avant de rejoindre Thiers lorsque celui-ci tenta de former un ministère au printemps 1848. Pendant cette époque, profitant des loisirs que lui laissait son éloignement du pouvoir, il se consacra à la littérature, et surtout à la philosophie, qui était, du reste, lobjet particulier de ses études depuis plusieurs années. Dabord partisan de Condillac, il avait fini par adopter les idées éclectiques de Cousin, et il montrait un goût très vif pour la libre-pensée et une confiance dans la raison qui lui valurent de fréquentes attaques de la part des cléricaux. Des études et des articles publiés dans la Revue des deux Mondes et dans la Revue française et réunis par lui en 1842 sous le titre dEssais philosophiques lui valurent dêtre nommé à lAcadémie des sciences morales et politiques en remplacement de Théodore Simon Jouffroy. Un autre de ses travaux les plus remarqués est son livre sur Abélard. Sous la Deuxième République et le Second Empire[modifier | modifier le code] Caricature de Rémusat parue dans Le Trombinoscope de Touchatout en 1873. Ce fut avec un vif regret quil vit seffondrer en 1848 la monarchie de 1830, à laquelle il était attaché. Élu député de la Haute-Garonne et réélu en 1849, il alla siéger avec les conservateurs, et, tout en jouant un rôle assez effacé, il vota sur toutes les questions avec les représentants des anciens partis hostiles à laffermissement de la République. Cest ainsi quil se prononça pour la loi contre les attroupements, pour le décret sur la fermeture des clubs, pour le rétablissement du cautionnement des journaux, pour les poursuites contre Louis Blanc, pour le maintien de létat de siège, contre labolition de la peine de mort, contre lamendement Grévy. Il participe à la Commission sur lassistance et la prévoyance publiques. Il appuya la politique réactionnaire de Louis Bonaparte, vota la loi du 31 mai 1850 qui mutilait le suffrage universel, celle du 16 juin qui prolongeait la mise en vigueur de la loi contre les réunions. Mais lorsque le président de la République accusa nettement ses vues ambitieuses, il cessa de lui apporter son appui et fit partie des députés qui votèrent la proposition des questeurs. Lors du coup dÉtat du 2 décembre 1851, il fut des députés qui signèrent un décret déclarant que Louis Bonaparte était déchu de la présidence de la République. Il dut quitter la France et ne rentra quen août 1852. Pendant le Second Empire il ne revint pas à la vie politique avant 1869, date à laquelle il fonda à Toulouse le Progrès libéral, journal dopposition modérée. Pendant son retrait de la vie politique, Rémusat continua à écrire sur lhistoire philosophique, particulièrement la philosophie anglaise. En 1863, il fut élu mainteneur de lAcadémie des Jeux floraux de Toulouse. Sous la Troisième République[modifier | modifier le code] En 1871, il refusa lambassade de Vienne que lui offrait Thiers, mais en août il fut nommé ministre des Affaires étrangères pour succéder à Jules Favre. Bien que ministre, il nétait pas député, et quand, poussé par quelques-uns, il se présenta à Paris en avril 1873, lors dune élection partielle, il fut battu par Désiré Barodet, recueillant 130 000 voix contre 185 000 à son adversaire. Lélection de son rival, fut très suivie car Adolphe Thiers avait engagé dans ce scrutin une forte valeur symbolique, lamenant à démissionner ensuite au cours de la soirée du samedi, ce qui entraîne une forte activité à la Bourse de Paris, durant la journée de dimanche, sur le trottoir devant le Palais Brongniart2. Mais au mois doctobre, à la suite dune élection partielle, Charles de Rémusat fut élu en Haute-Garonne à une large majorité. Il sassocia alors aux votes du centre gauche, contribuant à la chute du ministère de Broglie, appuyant la proposition Perier et approuvant les lois constitutionnelles qui ont organisé le gouvernement de la République le 25 février 1875. Il siégea jusquà sa mort le 6 juin 1875. En philosophie, Charles de Rémusat fut un spiritualiste de lécole de Victor Cousin ; en politique, ce fut un doctrinaire, ami de Royer-Collard, Thiers et Guizot. Le monde anglophone le connaît pour une seule citation où il dit que lunanimité est presque toujours la marque de la servitude. On lui doit ce remarquable lieu commun : « Que la jeunesse est une douce chose ! Les enfants la désirent, les vieillards la regrettent, ceux qui laccusent lenvient et la voudraient retrouver au moment où ils sen plaignent. » De la jeunesse, inédit, 18173. Œuvres[modifier | modifier le code] Sur les autres projets Wikimedia : Charles de Rémusat, sur Wikisource Notices dautoritéVoir et modifier les données sur Wikidata : Fichier dautorité international virtuel • International Standard Name Identifier • Bibliothèque nationale de France (données) • Système universitaire de documentation • Bibliothèque du Congrès • Gemeinsame Normdatei • WorldCat De la procédure par jurés en matière criminelle (1820) Du paupérisme et de la charité légale (1840) Essais de philosophie (1842) Abélard (2 vol. 1845) Sur la philosophie allemande (1845) Saint Anselme de Cantorbéry (1854). Tableau de la vie monastique et de la lutte du pouvoir spirituel au xie siècle. LAngleterre au xviiie siècle (1856) Critiques et études littéraires (2 volumes, 1857) Politique libérale ou Fragments pour servir à la défense de la Révolution française (1860) Channing, sa vie et ses œuvres (1862) Philosophie religieuse ; de la théologie naturelle en France et en Angleterre (1864) John Wesley et le méthodisme (1870) Lord Herbert de Cherbury (1874). Exposition, avec une grande liberté desprit, de la doctrine de Lord Herbert, qui peut être regardé comme le fondateur de la religion naturelle en Angleterre. Casimir Perier (1874) Histoire de la philosophie en Angleterre depuis Bacon jusquà Locke (1875) Articles connexes qui peuvent vous intéresser Disdéri, Mr Dupin, procureur général auprès de la Cour de cassation Disdéri, M. Jean-François Mocquard (1791-1864), chef du cabinet de lEmpereur Lord George Cavendish Edmond Drouyn de Luys, député Lord Claud Hamilton Informations complémentaires relatives à la vente Toutes les photographies vendues sur ce site sont des tirages originaux dépoques, sauf indications contraires.Nous acceptons les retours sans conditions.Nous expédions dans le monde entier via DHL, avec ou sans assurance, suivant la valeur. Nous sommes acheteurs de collections complètes, si vous avez quelque chose à vendre, contactez-nous au 00 33 6 09 75 86 57 ou bien par mail à tartarin.photo@gmail.com Concernant nos photochromes vintage, merci de lire: http://www.loc.gov/pictures/collection/pgz/process.html All photographs sold on this site are vintage original prints, unless otherwise indicated.We accept returns without conditions. We can ship free of charge Worlwide, with or without insurance, according to the value. 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Type: CDV, tirage albuminé, 6 x 10.5 cm, vintage albumen print
Année: Circa 1870
Format (cm): 6,5x10,5
Couleur: Couleurs
Référence: PD8664